Préoccupé par la situation envenimée, le président de l'Union cycliste internationale se réjouit du retour de Lance Armstrong dans le peloton.
Avez-vous été invité à la présentation du Tour ?
Pat McQUAID. - Oui. Comme mon prédécesseur par le passé. C'est le retour des bonnes habitudes. De plus, lundi, j'ai rencontré Marie-Odile Amaury (présidente du groupe Amaury, propriétaire du Tour de France notamment) et son fils Jean-Étienne (nouveau PDG d'ASO) à Issy-les-Moulineaux. Dans une ambiance conviviale, nous avons eu une discussion, pas encore très détaillée, mais les rapports avec ASO sont de haut niveau maintenant.
Comment vivez-vous le fait que l'Allemagne tourne le dos au cyclisme ?
Le cyclisme vit des jours difficiles. Mais il n'est pas en crise. L'Allemagne représentait un marché important pour le cyclisme européen et mondial. Ce pays, très éprouvé, a perdu un grand champion, Jan Ullrich, avant de subir cet été l'épisode Stefan Schumacher. Mais je suis en colère avec les positions prises. L'UCI, qui effectue le plus gros travail en matière de dopage, qui cherche, trouve et exclut les tricheurs, se retrouve sanctionnée. Je n'accepte pas leur décision. Nous sommes les victimes. Ce n'est pas correct.
Quel est le mot d'ordre en matière de dopage ?
L'UCI suit le règlement édicté par l'Agence mondiale antidopage. Et l'UCI continuera de travailler avec l'Agence française de lutte contre le dopage. Les axes de travail de l'UCI restent les mêmes : le développement du sport autour du monde et la lutte contre le dopage.
Quel regard portez-vous sur le retour de Lance Armstrong ?
C'est un grand champion. Un sportif très connu à travers le monde. Son retour est bon pour le cyclisme, mais pas seulement, il va également servir la lutte contre le cancer. Son passé, les soupçons ? Cela fait surtout débat en France. Moins hors de vos frontières. À travers le monde, il a une bonne image.
