Meilleur Français du Tour de France 2009 (10e), Christophe Le Mével (FDJ) entend confirmer avec panache, et dès Paris - Nice, qu'il fait partie des coureurs sur qui il faut compter pour les courses par étapes.
« Christophe Le Mével, dans quel état d'esprit abordez-vous la saison 2010 ?
Je veux montrer que mon classement sur le Tour de France n'est pas dû au hasard. J'ai déjà démontré en 2009 ce que je valais sur les trois plus belles courses françaises : je fais 10e de Paris-Nice, 10e du Dauphiné Libéré, 10e du Tour de France. Cette saison, je veux essayer de faire encore mieux et je veux être opérationnel dès Paris-Nice. Surtout, je veux lever les bras.
Dans quels domaines pouvez-vous encore progresser ?
Sur certains moments clés des épreuves, j'ai peut-être été trop sur la défensive. C'est une question de tempérament et de confiance. Des fois à l'arrivée des étapes de montagne, mes données enregistrées pendant la course ont montré que j'aurais pu accompagner les leaders un peu plus longtemps. Si j'ai la possibilité d'attaquer, je n'hésiterai plus...
Avez-vous travaillé le contre-la-montre de manière spécifique ?
C'est vrai que j'ai une grosse marge de progression. L'année dernière, je ne m'étais pas du tout entraîné pour le chrono en dehors des courses. Cette semaine, je vais enfin avoir un vélo de chrono à la maison. J'ai déjà travaillé la position en soufflerie mais ce n'est pas évident de reproduire les enseignements sur la route. Et contrairement aux idées reçues, je pense que si je m'améliore en contre-la-montre, je peux progresser en parallèle en montagne.
Allez-vous vous partager les objectifs avec Sandy Casar, l'autre leader pour les courses d'un jour ?
C'est une chance d'être à deux à l'avant de la course. On a le même programme de course, avec Paris-Nice, le Tour de Catalogne, le Dauphiné et le Tour de France. On va essayer de s'épauler mutuellement, selon l'état de forme qu'on observera au fil de la course.
Après avoir été un équipier précieux chez Crédit Agricole, avez-vous facilement pris les responsabilités d'un leader ?
L'année dernière, j'ai acquis de la confiance personnelle et aussi la confiance de l'équipe en montrant que je pouvais faire de belles choses. Je n'ai pas besoin de trop en faire : nous sommes tous des professionnels dans l'équipe et nous avons des directeurs sportifs pour faire passer les consignes. Mais j'apprends à m'affirmer.»
Quels sont les coureurs qui vous sont supérieurs dans une grande course par étapes ? Je connais la différence par rapport au top 5, comment ils peuvent monter un col par rapport à moi. Je sais combien je dois développer de watts supplémentaires pour pouvoir les suivre. Entre la 7e et la 15e place, on est tous un peu resserrés, aux mêmes valeurs. Selon les circonstances de course, on peut progresser à la 6e, 7e place ou alors rétrograder à la 15e.